LE MARKETING PEUT-IL INFLUENCER LE PRIX D’UNE ŒUVRE D’ART ?

La cotation d’une œuvre est d’autant plus subjective qu’elle est inconnue. Les toiles comme les Demoiselles d’Avignon de Pablo Picasso sont passées au peigne fin, microscope, datation au carbone 14, spectromètre etc. Elles ne cachent plus aucun mystère, si bien qu’on verra presque le prix transparaitre de la toile.
Les œuvres d’art peu connues n’ont pas cette renommée mais jouissent tout de même d’un avantage conséquent, qui réside justement dans cette discrétion.
Une œuvre arrivant tout droit d’un pays lointain, marquée par le coup de pinceau d’un artiste inconnu mais diablement doué, dépeignant une scène mythique… et le tour est joué. L’engouement est créé, le storytelling fait son œuvre, et le marketing a ainsi permis de transformer une œuvre qui aurait été vendue quelques dizaines d’euros dans la rue en un chef d’œuvre impressionniste exposé dans des galeries parisiennes.
Mais ce n’est pas tout, les maisons de vente ont-elles aussi opéré une opération marketing redoutablement efficace qui a permis de monter les prix des œuvres en général depuis de nombreuses années. Avec cette stratégie marketing, les maisons de ventes d’œuvres art en sont arrivées en 2013 à vendre une sculpture 58 millions de dollars, œuvre d’un artiste peu renommé, en établissant le record de prix pour une œuvre dont l’auteur est vivant.
Le marketing est donc bel et bien, même si de manière détournée, capable d’influencer le prix d’une œuvre d’art.